Horizonte

Sur les vitres teintées, s’écrasent nos haleines


Chargées du vin d’hier ; nous rions comme baleines

La route est une mer qu’aucun rouleau n’agite

Les péages comme des îles balisent notre fuite
Dans un camion.

Dans la plaine dévolue à la station service

Dans l’air qui nous saisit, sentons nos os craquer

Comme nous avons vieilli, comme nous avons roulé

Comme nous avons tiré sur nos forces motrices

Dans un camion

Ne nous attendez pas, nous n’reviendrons jamais

Et triangle à la main, dans le camion teinté

Nous boirons tout l’or noir plutôt que d’arrêter

Et passerons sans le voir dans un feu de forêt

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